• Mardi 4 août 2009                        Bonne fête les Jean-Marie
    216e jour de l'année
     32eme semaine

    <<  Quand août est bon
                     Abondance à la maison  >>

                         
                     En latin  " Malfossa ou Mortifossa " . Profonde dépression 
          naturelle n'ayant pour seule issue , qu'un étroit couloir vers le
          nord . Le sol est saturé d'eau sauf dans sa partie haute où se
          trouve la chapelle .


       Le prieuré de Malfosse , fut fondé au VIIIeme siècle
    à l'intention de ceux qui voulaient faire retraite et
    pénitence dans la solitude . Il aurait dit on , servit de
    refuge à Sainte Odile , fille du duc Aldaric , tout au début
    de sa construction . On sait que sainte Odile à dut fuir
    la colère de son père qui ne lui pardonnait pas d'être née
    aveugle , et qu'elle recouvra la vue le jour de son baptême.
    Un document datant du XVIIe siècle , fait état d'un
    miracle qui aurait eu lieu le 2 mai 1672 à Malfosse , où
    un enfant mort né enterré le jeudi , serait réssuscité le
    mardi suivant . Une ancienne coutume voulait que , les
    enfants mort-nés , soient enterrés auprés des sanctuaires dédiés à la vierge .


     Le frère Granfthouvenin , dernier des ermites
     est décédé en 1781. Occupée pendant quelques
    années par un garde forestier , Malfosse fut
    abandonnée peu après la révolution .
    Sous l'impulsion de l'abbé Varenne , la chapelle fut
    remise en état en 1921 , et d'importantes
    transformations y furent effectuées .
    De ce " trou de la mort " qu était Malfosse , il ne
    reste plus aujourd'hui que l'oratoire et quelques
    débris de ce qui était autrefois le célèbre prieuré .
    ( le nom de Prioratus " prieuré " n'apparait qu'au
    XIe siècle . Auparavent , le mot " Cella " ( cellule )
    était seul employé .


    Le pélerinage est resté une tradition et quelques fidèles continuent chaque
    année de s'y rendre le jour de l' Ascension .
    Pendant plusieurs siècle , nous ne saurons rien de Malfosse , sinon qu'il était
    fréquenté par des fidèles qui venaient y implorer le secours de la Saint Vierge ,
    devant une antique statue qui se trouvait dans la chapelle sous la garde de 
    l'ermite .
    Puis  un document  vient de façon inattendue , fin XVIIe siècle , nous rappeler
    ce pélérinage ; c'est un acte de baptème , en toute simplicité .

    << Le II maÿ de l'an 1672 est venu au monde au village de La Chapelle ,
    dépendance de l' Abbaye et seigneurie de Moyenmoutier , un enfant
    morné dont le père Demenge Chaudron et Claudotte sa fème la mère .
    Lequel ayant esté enterré depuis le jeudÿ 6 dudit moy près de la Chapelle
    de l'hermitage de nre dame de malle fosse jusqu'au mardy suyvant , auquel
    jour estant desterré par les parents dudit enfant et quelqu'autres femmes
    denottes f. Bernard Jacquemin ,  à la chapelle devant le grand autel dédié
    à la sainte Vierge . Et le  lendemain matin , moy le soubsigné , faisant
    l'office de curé de la paroisse de Moyenmoutier je fus prié par les parents
    et aussi d'y aller dire la messe laquelle finie et environ une bonne heure après
    l'enfant exposé tout nud au pied de l'autel de la Ste Vierge en présence de
    quelques honestes matronnes qui prioient dieu et la Ste vierge pour faire
    anoir baptème audit enfant ouvrit l'oeil droit tout entiérement après anoir
    devenu fort rouge et vermeille auparavent auquel estat il est demeuré
    longtemps rouge et l'oeil ouvert , ce qu'ont veu plusieurs personnes à ce
    suiet appellée et particulièrement le frère ermite lequel sur cela le baptiza .
    Et l'enfant , après referma l'oeil côme auparavent . C'est pourquoi l'eaue sainte
    lui a esté donnée et ce cas miraculeux est arrivé par l'intercession de la très
    Ste Vierge ; c'est de quoÿ je rent tesmoignage à l'honneur de dieu et à sa
    gloire de sa très sainte mère et pour l'édification de tous les fidelles .
    Signé : L André Musnier Religieux fesant office de curé de Moyenmoutier

    Ce document faisant partie des actes de baptêmes figure au registre d'état
    civil , ou plutôt religieux de l'année 1672 . On voit , que la chapelle était 
    spacieuse , qu'on pouvait y célébrer la messe tout au moins à certaines 
    occasions et qu'il y avait de la place pour les assistants .
    La coutume d'enterrer les enfants mort-né près des sanctuaires de la 
    Ste Vierge , n'était pas spéciale à Moyenmoutier ; à la Mer ( Maix ) , les 
    enfants morts-nés étaient enterrés dans la chapelle souterraine de 
    l'hermitage dédié à Notre Dame de la Maix , près du lac du même nom  .
    Il y a quelques années cette crype aujourd'hui écroulée , existait encore .
    La légende de Malfosse dut encore contribuer à la diffusion de cette coutume
    si bien que l' autorités ecclésiastique dut interdire pareils errements .L'abbé 
    de Senones , dom Petitdidier , de qui dépendait l'ermitage de la Mer , disait 
    par son mandat du II avril 1718 :
    << Défendons que , lorsque les femmes auront des enfants morts-nés , de 
    les porter à Notre Dame de la Mer , non ailleurs , pour les baptizer , sous 
    prétexte qu'en ces lieux , lesdits enfants donneraient quelques signes de vie .
    D'autant qu'il y a que de la tromperie en cela et qu'il n'est point permis de baptiser les morts , ni mes enterrer en terre sainte ... >>
                     ( extrait de " l'Opuscule Malfosse " par D.Ferrazzini . )  

    Je vous souhaite une bonne journée et je vous fais de
    Gros Bisous Tout Doux
                                                                                                                                                 DOMINO





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  • lundi 3 août 2009                   bonne fête les Lydie
     215e jour de l'année 
     32eme semaine

    <<  Il faut cueillir les choux
                  Les trois premiers jours d'août >>

                             
                  
                            Bonjour , bienvenue chez moi .....
     bon courage à ceux qui reprennent  le travail
     et bonnes vacances à tous les autres
     Suivez moi  nous allons voir les fées .... mais
     les " vilaines fées " ....

      Il y a bien longtemps , des fées avaient élu domicile 
      à quelques distance de Longuyon dans le département 
      de Meurthe-et-Moselle . Près du village d'Ugny plus
      précisément   en un lieu appelé la Faïerie . On hésitait 
      à se rendre à cet endroit , non pas qu'il  fut maudit  
      mais plutôt parce que ses habitantes avaient mauvaise réputation .
     A leur décharge , il faut reconnaître qu'elles s'ennuyaient
     dans leur caverne et qu'elles cherchaient à se divertir .
    A celà il n'y aurait rien à redire si leurs amusements n'avaient pas été fort
    préjudiciable pour les habitants d' Ugny . Il ne se passait pas une semaine sans que
    les fées ne semanifestent . Elles dépassaient vraiment les limites permises  :
    << Un matin , où la grande Jeanne était sortie comme d'habitude , son tablier 
    rempli de grains pour nourrir sesvolailles, elle ne trouva plus ses belles poules ,
    ni ses gentilles poulettes , et moins encore ses poussins jaunes qui piaillaient 
    gaiement à son arrivée  ! Quand au fier coq qui régnait sur la basse-cour , il 
    avait disparu du tas de fumier d'où il lançait ses " cocorico  " dominateurs et 
    conquérants . A leur place , des corneilles , sinistres attendaient la fermière ! ! 
    On aurait pu s'attendre à des méchancetés de voisins jaloux  penserez-vous !!
    Et bien non , car à chaque fois on avait vu dans les parages un ou plusieurs grands
    chiens marron et noir.
    jusqu'alors personne n'avait osé les affronter . Mais un soir , le grand Jeannot  
    -qui y pensait en secret depuis quelque temps - se résolu à aller voir ça de plus près .
    A un kilomètre de la ferme de Praucourt , il découvrit bien cachée , l'entrée d'une 
    grotte ! Il s'y introduit sans trop de contorsions  . il faisait noir , soudain deux gros 
    yeux s'allumèrent , puis quatre, puis d'autres encore , si bien qu'il pu voir devant  
    lui une bonne dizaine de grands chiens , semblable à ceux qui avaient été remarqué 
    dans le village . 
    Jeannot n'était pas un poltron , il n'eut même pas peur . Mieux , il caressa les 
    animaux les uns après les autres et sous ses doigts  , ils se transformèrent en 
    charmantes fées .
    Une grande clarté envahit alors la caverne , faisant scintiller de mille feux
    les pierres et l'or incrusté sur les parois . une douce musique enchantait ses
    oreilles pendant que les fées préparèrent une table où les mets et les vins 
    les plus fins étaient posés . Ce fut sublime , jamais de mémoire d'homme , on 
    avait vu plus aimables fées !
    Notre gaillard ivre de bonheur croyait que le temps s'était arrêté . Pourtant il
    lui fallut bien se résoudre à quitter la douceur de ce lieu pour retourner au 
    village . A regret il s'extirpa des coussins moelleux et prit congé de ses hôtesses .
    Profitant d'un moment d'inattention de celles -ci , il déroba quelques pierres
    précieuses en guise de souvenirs . Soudain , tout redevint noir , et les hurlements
    des chiens le glaçèrent d'éffroi . Les bêtes se jetèrent sur lui et le mordirent !
    Au petit matin , des pâtres qui menaient leurs troupeau au pré , le trouvèrent
    gisant près d'un bosquet , les habits déchirés et les chairs meurtries . Il en resta
    infirme et longtemps on le vit mendier un quignon de pain dans la région .
    << la punition des fées avait été terrible >>
    Je vous souhaite une bonne journée et je vous fais de 
    Gros Bisous Tout Doux 
                                                                                                                        DOMINO
                                            
     

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  • Dimanche 26 juillet 2009                       Bonne fête aux Anne /Joachim
     207e jour de l'année
     30eme semaine

    <<   De la saint Anne saint Laurent
                    Plante des raves en tout temps  >>

                 --  Comment Satan utilise ses 7.405.898 Auxiliaires - 
     
         Il arrive sans doute au Roi des Enfers , de faire appel à
         quelques uns de ses subalternes , mais c'est seulement 
         pour les besognes matérielles ou secondaires.
         Il lui arrive de se faire assister par des démons de seconde
    zone  soit quand il s'agir d'un travail de construction ou de défrichement , 
    soit lors des sabbats .Rien d'étonnant à ce que les " démonologues " l'aient
    admis . Dieu étant bien entouré de légions d'anges bienfaisants , son ennemi
    ne saurait être seul , ça va de  soi .S'il fait appel à sa troupe , c'est en particulier
    lors des chasses infernales dans les Vosges , dont nous connaissons deux 
    exemple , de retentissement inégal : 1 dans la  Montage et l'autre en Plaine  .
    Ces chasse organisées à grand fracas et à grand spectacle , ont pour objet 
    de punir des criminels , en les poursuivant comme les cerfs , dans une  chasse
    à courre . 
    <<  Le Mouhennequin >> -  c'est le pseudonyme que le Diable porte dans
    les Vosges . La principale de ces chasses se déroule , la nuit naturellement 
    entre Meurthe et Mortagne , autour du col du Haut-Jacques , que franchit
    la route d'Epinal à Saint-Dié . Elle porte le nom de " Menée-Hannequin " .
    Nannequin y << mène >> Mathieu , qui fut chanoine de Toul d'où il fut chassé 
    en raison de sa vie désordonnée , puis  grand prévôt de Saint-Dié , charge  
    où il accumula des malversations et des crimes . A la bourgonce , il assassina
    Renaud de Senlis envoyé par la duc Thiébaut 1er  qui était venu enquêter 
    sur lui . Mathieu fut enfin exécuté à Nompatelize d'un coup d' épieu . 
    Et son âme , séparée de son corps en état d'impértinence finale , est restée
    damnée pour l'éternité.

    Pendant les longues nuits d'hiver , monté sur un cheval ailé , Mathieu fuit à 
    travers les airs , devant Satan qui , escorté de toute une légion de démons , lui
    donne la chasse , ses yeux reflètent les épouvantes et la damnation ; il donne 
    la main à sa fille Adélia , dont la figure est entourée d'un longue chevelure faite
    de vipères , grouillantes et sifflantes. La chasse se passe au milieu des cris et 
    des hurlements laissant derrière elle une odeur de roussi .Elle passe au dessus
    de Rougivile , Taintrux , des Moitresses , de Sauceray . Les villageois qui entendent
    l'infernal vacarme , se recroquevillent peureusement dans leur lit .Cependant il est
    interdit à la diabolique chevauchée de venir troubler les âmes des Déodatiens , 
    en leur Val de Galilée . Dès que la poursuite a dépassé le faubourg de le Bolle , 
    riche ne sorcières , saint Georges se dresse et renvoie aux enfers  les chassés et
    les chasseurs .


         Satan a donc recours à de la main
        d'oeuvre quand il s'agit pour lui d'accomplir
        des travaux matériels pour le compte d'hommes
        qui lui promettent leur âme en échange .
         Pourtant , parfois , ce mode de troc  lui 
         réussis  assez mal . 
         Mais , ce sera le sujet d'un prochain billet 

    Je vous souhaite une bonne soirée  et je vous fais de
    Gros bisous Tout Doux 





                                                                                         DOMINO

     





     

     


    9 commentaires
  • Jeudi 23 juillet 2009 

                         
                Bien au chaud devant la cheminée de sa ferme  de 
           la vallée de Cleurie , le bon vieux Jean-chrysostome lisse
            sa moustache .Son visage ridé aux yeux malicieux est 
            illuminé par un grand sourire . Il va vous raconter une
             fiauve , une bonne historie qui va faire rire les gens de 
             la loure , de la veillée  quoi , si vous ne comprenez pas
             le patois . Alors  : écoutez  ! !
             
    << C'est un grand gaillard , un peu benêt , pas d'ici , non , ùmais d'un peu
     plus loin . Y n'avait pour ainsi dire jamais quitté son village . V'la-t-i pas 
     qu'un jour y va à la foire .<< Moôn .....! mais qu'est-ce que c'est qu'ça ? ? >>
     Il s'était arrêté devant l"'etal d'un marchand de citrouilles .  Vous , vous
     savez c'que c'est ,nem'don ! !  mais lui , il en a jamais vues ! !    
     Il aimerait bien savoir c'que c'est mais bon il hésite . Le marchand a repéré
     not'gaillard ! << Oh ! çui-là , j'm'en va  l'rouler , te va ouoir ! >>
     Finalement not' benêt revient vers l'étal et y demande :
    - Combien c'est-i-donc que ça coûte cette chose-là ? 
    - Nonante cinq francs 
    - Moôn .... ! c' cher ! 
    - C'est cher , c'est cher  ! Et bin pas tant qu'ça . C'est un oeuf de jument .
      I suffitde l'couver pendant 8 jours et vous aurez un beau p'tit poulain !
    Not'gaillard émerveillé , croit le marchand sur parole et l'affaire est conclue .
    Aussitôt rentré au village , y monte dans sa chambre , se couche sous le
    plumon et , la citrouille bien calée entre ses jambes , y commence à couver .
    A ceux qui, lui demande ce qu'il a il répond qu'il est grippé : tu penses bin
    qu'y va pas confier son secret ; i z'avaient qu'à s'débrouiller comme lui pour
    avoir un p'tit ch'val pour pas cher ! !
    Au bout d'huit jours , y r'garde son oeuf de jument, l'écoute : rien , pas de
    bruit . bon , y recouve quelques jours : rien . Y trouve le temps long et pis
    il a tout plein d'courbatures , tu penses , d'êt'comme ça tout l'temps à
    cwayot'dans l'lit . << On bon sang ! On va voir c'qu'on va voir  . >>
    Y monte en haut du pé qu'est derrière chez lui . Y lance la citrouille qui s'met
    à dévaler la pente . La vl'a qui r'bondit au dessus d'une rigole et finalement
    elle va s'écraser contre un arbre ! Y avait justement là , un beau lièvre qui
    tout supris , s'est mis à s'ensauver .
    << Monpiot ch'vau! ! le v'la qui s'sauve  ! ! >>
    Not' gaillard a cherché partout , y n'a jamais r'touvé son poulain ! !

    J'espère que votre lecture à été bonne
    Je vous souhaite un bon début de soirée et je vous fais de
    Gros Bisous  Tout   Doux 

    - ouoir( voir) -  plumon ( édredon )  - a cwayote ( accroupi ) -
    s'ensauver ( se sauver ) - piot'ch'vau ( petit cheval )
                                                                                                           DOMINO

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